
Dans un conflit armé, les belligérants et leurs soutiens se livrent une guerre sans merci, et tous les coups leur semblent permis – y compris les manipulations des masses, les fausses informations, les déformations des faits, les exagérations des faits, les minimisations des faits, les accusations infondées, les diabolisations, les dramatisations, etc.
Cependant, les DÉFENSEUR(E)S des DROITS HUMAINS (DDH) devraient faire preuve d’OBJECTIVITÉ et de PROFESSIONNALISME dans leurs actions et réactions et dans le traitement et la diffusion des informations, en opérant comme des ARTISAN(E)S de la PAIX.
La défense et la promotion des droits humains, de manière non-exclusive, ont le potentiel de contribuer à la restauration de la paix et la sécurité.
L’essence de l’objectivité
À l’opposé de la subjectivité, l’objectivité c’est la qualité de neutralité, de vérifiabilité, de distanciation émotionnelle et de rigueur méthodologique. Dans certains cas, toutefois, la qualité de neutralité peut sembler être en antagonisme avec une certaine conception du patriotisme.
L’essence de l’objectivité réside donc dans la capacité à percevoir, analyser et juger une situation ou une information sans être influencé par des biais personnels, des émotions ou des intérêts particuliers.
L’objectivité implique une approche impartiale et fondée sur des faits vérifiables, plutôt que sur des croyances subjectives. Elle exige un effort constant pour minimiser l’influence des préjugés et privilégier une analyse basée sur des faits. Elle est une valeur essentielle pour garantir des analyses et des décisions justes et fondées.
Les aspects essentiels du professionnalisme
À l’opposé de l’amateurisme, le professionnalisme fait référence à une manière de bien faire les choses selon les valeurs, les règles et les principes reconnus au domaine en question.
Parmi les aspects essentiels du professionnalisme il y a les suivants : l’éthique, l’intégrité, le respect, la courtoisie, la fiabilité, la maitrise de soi, la gestion des émotions, et la collaboration. Le professionnalisme ne se limite donc pas aux compétences techniques (le savoir-faire), mais englobe aussi le savoir-être.
Caractéristiques d’un(e) artisan(e) de la paix
Un(e) artisan(e) de la paix agit pour contribuer à la restauration de la paix et de l’harmonie, en ne cherchant pas à étouffer un conflit mais plutôt en cherchant les voies et moyens pour le résoudre.
Un(e) artisan(e) de la paix développe une capacité à comprendre et ressentir les émotions des autres (empathie). Il/elle agit avec honnêteté et cohérence dans ses paroles et ses actes (intégrité). Il/elle est disposé(e) à reconnaitre ses erreurs et est prêt(e) à apprendre des autres (humilité).
Un(e) artisan(e) de la paix veille à exprimer ses idées sans agressivité ni jugement (communication non violente). Il/elle garde son sang-froid face aux tensions. Il/elle promeut le dialogue entre des parties en conflit. Il/elle défend les droits de chacun sans discrimination (justice et équité).
Un(e) artisan(e) de la paix accepte et respecte la diversité culturelle, ethnique, raciale, religieuse, etc. (tolérance et ouverture d’esprit). Il/elle propose des solutions pacifiques et durables (résolution constructive des conflits). Il/elle croit en la possibilité d’un changement positif (optimisme et espoir).
Corrélation entre la défense et la promotion des droits humains et la restauration de la paix et la sécurité
La défense et la promotion des droits humains, de manière non-exclusive, ont le potentiel de contribuer à la restauration de la paix et la sécurité.
En effet, des conflits violents ont souvent comme cause majeure la violation des droits humains (répressions, discriminations, inégalités, etc.). Ainsi, une gouvernance respectueuse des droits humains favorise la cohésion sociale et réduit des frustrations qui peuvent alimenter la violence.
La défense et la promotion des droits humains impliquent souvent des processus et mécanismes de justice transitionnelle (recherche de la vérité, processus judiciaires, mesures de réparation, garanties de non-répétition, et travail de mémoire). Ces processus et mécanismes permettent de rétablir la confiance entre les communautés et d’éviter les cycles de vengeance et de violence.
Par ailleurs, le respect des droits socio-économiques permet de prévenir la marginalisation qui contribue aussi à nourrir les conflits. En effet, la paix durable repose aussi sur des conditions de vie décentes, comme l’accès à la nourriture, l’accès à la santé, l’accès au logement, et l’accès à l’éducation.
Il est vrai que les droits humains ne sont pas seulement une conséquence de la paix, mais aussi une condition essentielle pour l’établir et la maintenir durablement.
L’importance de l’inclusion et la non-discrimination dans la défense et la promotion des droits humains
Lorsque l’exclusion et la discrimination prennent placent dans la défense et la promotion des droits humains, les droits des “uns” sont défendus et promus tandis que ceux des “autres” sont ignorés ou bafoués. Cela joue contre la restauration d’une paix durable. L’exclusion et la discrimination sont des graines de conflits violents à court, à moyen et à long termes.
L’inclusion et la non-discrimination sont donc des principes fondamentaux dans la défense et la promotion des droits humains, en particulier dans un contexte des conflits identitaires.
L’inclusion favorise le dialogue et la compréhension entre les communautés en conflit, réduisant les tensions et évitant l’escalade de la violence. D’autre part, la non-discrimination garantit que toutes les communautés, y compris les minorités et les groupes marginalisés, sont prises en compte dans les processus de paix.
Promouvoir la non-discrimination permet d’assurer que chaque individu, indépendamment de son appartenance communautaire, bénéficie des mêmes protections et opportunités.
L’application des principes de l’inclusion et la non-discrimination dans la défense et la promotion des droits humains renforce la légitimité et la crédibilité des défenseur(e)s et évite les ressentiments pouvant nourrir de nouveaux cycles de violence.
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