
Lorsque Dieu répond par un Non, nos prières ne sont pas exaucées. Bien souvent, nous n’entendons pas le Non de Dieu mais nous le constatons. Très rarement certaines personnes entendent-elles Dieu leur dire expressément qu’Il ne va pas exaucer la prière pour telle ou telle autre raison. Il peut le leur dire directement ou à travers une autre personne ou à travers une circonstance. Mais dans la plupart des cas, nous constatons juste que la prière n’a pas été exaucée si ce pour quoi l’on priait était limité dans le temps. Par exemple, si on avait besoin d’argent pour participer à un événement quelconque à une date précise, on prie Dieu pour en avoir, et si on ne reçoit pas l’argent avant cette date et que l’on rate l’événement en question, on peut conclure que la prière n’a pas été exaucée. Ou encore par exemple, lorsqu’on prie pour réussir à un concours, tout en se préparant en conséquence, et que par la suite on échoue, on peut également conclure que la prière n’a pas été exaucée.
Le non exaucement d’une prière peut être dû à un certain nombre de raisons. D’une part, il y a les conditions bibliques d’exaucement d’une prière et, d’autre part, il y a la souveraineté de Dieu. À travers la Bible nous voyons plusieurs principes et conditions établis par Dieu pour que les prières de son peuple soient entendues par Lui et exaucées. Lorsque ces principes et conditions ne sont pas suivis et respectés, il en va de soi que les prières ne peuvent pas être exaucées. Dans la Bible il y a plusieurs de tels principes et conditions mais je vais me focaliser ici sur deux seulement que je considère comme principaux : la sanctification et la foi. En effet, la notion de sanctification est vaste, et plusieurs autres principes et conditions peuvent s’y retrouver.
En présentant à Dieu nos prières nous devons au préalable vivre dans la sanctification et avoir la foi pour espérer recevoir l’exaucement de la part de Dieu. Dans le cas contraire, il ne faut pas s’attendre à un Oui de Sa part. Le prophète Esaïe fait remarquer ceci : Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter. Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes; vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l’iniquité. Nul ne se plaint avec justice, nul ne plaide avec droiture; Ils s’appuient sur des choses vaines et disent des faussetés, Ils conçoivent le mal et enfantent le crime. (Esaïe 59 :1-4 LS) Ici le prophète de l’Éternel montre que le péché, le manque de sanctification, constitue un obstacle à l’exaucement de la prière. Et dans Hébreux 12 :14 la Bible dit : Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. (LS) Ici la Bible souligne que sans la sanctification personne ne verra le Seigneur. Il n’est pas seulement question de le voir au Dernier Jour mais il est aussi question de le voir à l’œuvre dans le temps présent, après quoi on peut témoigner en ces termes, « j’ai vu la main de Dieu ». Ainsi donc, à cause du péché, nos prières peuvent rester non exaucées.
Par ailleurs, nous voyons plusieurs endroits dans les Évangiles où le Seigneur Jésus proclame la guérison miracle d’une personne sur base de sa foi ou de celle de ceux qui la portent ou la représentent devant le Seigneur. Par exemple, dans le cas de l’aveugle Bartimée, que j’ai mentionné plus haut, le Seigneur lui avait simplement dit, « va, ta foi t’as sauvé ». Dans les Évangiles on relate aussi le cas d’un paralytique qui était guéri par le Seigneur Jésus, non pas à cause de sa foi personnelle mais à cause de la foi de ceux qui le portaient.
En voici le merveilleux récit : Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison, et il s’assembla un si grand nombre de personnes que l’espace devant la porte ne pouvait plus les contenir. Il leur annonçait la parole. Des gens vinrent à lui, amenant un paralytique porté par quatre hommes. Comme ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où il était, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Il y avait là quelques scribes, qui étaient assis, et qui se disaient au dedans d’eux: Comment cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul? Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu’ils pensaient au dedans d’eux, leur dit: Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos coeurs? Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. Et, à l’instant, il se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous dans l’étonnement et glorifiaient Dieu, disant: Nous n’avons jamais rien vu de pareil. (Marc 2 :1-12 LS) Nous remarquons ici que Jésus a d’abord vu et admiré la foi en action de ces quatre hommes, qui étaient sur le toit, avant de s’adresser au paralytique qui était couché devant lui.
La Bible montre l’importance de la foi dans la vie du chrétien, entre autres pour l’exaucement des prières. Le chapitre 11 de l’épitre aux Hébreux définit la foi et en donne des illustrations. Au verset 6 la Bible dit : Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. (Hébreux 11 :6 LS) Oui, c’est au fait possible de prier mais sans la foi, curieusement ! C’est ce que j’appelle des prières incrédules. On prie sans être sûr que Dieu va agir, on le fait juste par formalité. Pour quelqu’un qui prie comme cela, il ne serait pas étonnant de l’entendre s’approprier ce dicton mondain, « aides-toi et le ciel t’aidera ». Quelqu’un de comme ça peut donc chercher à ‘aider’ Dieu en trichant, en corrompant ou en prenant un autre raccourci similaire, et par la suite oser attribuer à Dieu sa prétendue réussite ou victoire. Mais la vraie foi pousse l’homme à ne dépendre que de Dieu, bien entendu tout en faisant sa part d’homme dans la situation qu’il présente à Dieu, en assumant sa responsabilité. Ainsi, le manque de la foi constitue aussi un obstacle à l’exaucement de la prière.
Il arrive parfois qu’une prière reste non exaucée alors que les principes et conditions évoqués ci-dessus sont suivis et respectés. La personne qui prie vit et marche dans la sanctification et croit fermement que Dieu est capable d’agir dans sa situation. Mais en fin de compte, il reçoit un Non de la part de Dieu, sa prière n’est pas exaucée. C’est dans un cas pareil que nous comprenons une autre dimension de la souveraineté de Dieu par rapport à l’exaucement de prières. À travers la Bible nous voyons plusieurs cas où des prières n’ont pas été exaucées par Dieu. Je vais mentionner ici quelques exemples.
Le roi David avait doublement péché contre l’Éternel en commettant un adultère et en commanditant la mort du mari de la femme avec laquelle il avait péché. Curieusement, il avait continué sa vie normalement sans culpabilité apparente, comme si de rien n’était, jusqu’au moment où le prophète Nathan vint l’interpeller. Il prit alors conscience de son terrible péché et il demanda pardon à l’Éternel. Face à son repentir le prophète Nathan lui dit : L’Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point. Mais, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Éternel, en commettant cette action, le fils qui t’es né mourra (2 Samuel 12 : 13 – 14). Il s’ensuivit que l’enfant en question fût dangereusement malade. David se mit à jeûner et prier Dieu pour sa guérison, et il était couché par terre pendant six jours. Mais sa prière ne fût pas exaucée, car l’enfant mourût au septième jour.
Alors David se leva de terre. Il se lava, s’oignit, et changea de vêtements; puis il alla dans la maison de l’Éternel, et se prosterna. De retour chez lui, il demanda qu’on lui servît à manger, et il mangea. Ses serviteurs lui dirent: Que signifie ce que tu fais? Tandis que l’enfant vivait, tu jeûnais et tu pleurais; et maintenant que l’enfant est mort, tu te lèves et tu manges! Il répondit: Lorsque l’enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais: Qui sait si l’Éternel n’aura pas pitié de moi et si l’enfant ne vivra pas? Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je? Puis-je le faire revenir? J’irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi (2 Samuel 12 : 20 – 23 LS). David avait déjà reçu le pardon de son péché et il avait la foi et l’espoir que Dieu pouvait changer d’avis et guérir son enfant, comme dans le cas d’Ézéchias mentionné plus haut. Les conditions pour l’exaucement de la prière étaient donc réunies, mais Dieu n’avait pas changé d’avis. Il est Souverain. Adonaï !
L’Apôtre Paul est considéré comme le plus grand apôtre du Seigneur Jésus, notamment parce qu’il est celui qui a écrit le plus de livres dans le Nouveau Testament. En effet, nombreux de ses écrits constituent une grande partie de la doctrine chrétienne. En plus de cela, le Seigneur a fait de nombreux miracles et prodiges au travers de lui, comme cela est rapporté dans les Actes des Apôtres, au chapitre dix-neuf notamment. Il arrivait même qu’on applique juste des linges ou des mouchoirs qui ont touché son corps sur les malades ou sur ceux qui étaient possédés par des mauvais esprits pour que ces derniers reçoivent la guérison ou la délivrance. Mais ce grand apôtre avait aussi des requêtes personnelles qu’il présentait à Dieu dans la prière. Certaines de ces prières sont restées non exaucées. Par exemple, Paul avait souffert pendant longtemps d’une maladie qu’il avait appelé, lui-même, une ‘écharde dans la chair’. Il avait compris que cette maladie était voulue par Dieu et avait pour but de le préserver contre l’orgueil. Mais il avait quand même prié à trois reprises pour que Dieu l’en guérisse, en vain. Voici son témoignage : Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi (2 Corinthiens 12 : 7 – 9 LS). La prière de Paul n’était pas exaucée. Il devait vivre avec l’écharde. Le cas de Paul n’est pas isolé, plusieurs parmi nous peuvent se trouver dans un cas similaire. Dieu est Souverain. Adonaï !
Août 2015. Je me réveille un matin, et, comme d’habitude, j’ouvre ma boite email pour lire les messages, dont celui que je reçois au quotidien, Daily Hope du pasteur Rick Warren. Rick Warren est le fondateur et pasteur principal de Saddleback Church en Californie, et auteur de plusieurs livres à succès planétaire, dont celui intitulé « Purpose Driven Life – Une vie motivée par l’essentiel ». Dans la dévotion de ce jour-là quelque chose me frappe et me fait réfléchir. Le pasteur Rick Warren écrit ceci : « J’ai déjà eu beaucoup de requêtes dans ma vie que j’ai eu à présenter à Dieu mais qui n’ont jamais été exaucées. Je peux penser à une requête de prière que j’ai présenté à Dieu presque chaque jour pendant 24 ans, mais qui n’a pas été exaucée». Il ne donne pas de détails, mais ça me fait penser à son fils de 27 ans qui s’était ôté la vie en 2013 après avoir souffert presque toute sa vie d’une maladie mentale. Ce qui m’avait frappé le plus dans ce témoignage était le fait que ce grand homme de Dieu avait prié pendant 24 ans pour la guérison de son fils, mais en fin de compte sa prière n’était pas exaucée, son fils était mort à cause de cette maladie. Dieu est Souverain. Adonaï !
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